décembre 8, 2025

LES SCIENTIFIQUES FRANÇAIS

REVUE DE PHILOSOPHIE DE LA PAIX

ARTEMISIA ANNUA – Une réponse naturopathique à l’hémochromatose

Dr PONS olivier OMD, NMD, PHD

 Examinons chacun de ces sujets en détail, y compris leur historique, physiologie et leur utilisation dans la pharmacopée, en particulier en ce qui concerne l’hémochromatose.

  1. Hémochromatose

 Historique :

L’hémochromatose est une maladie génétique caractérisée par une absorption excessive de fer dans le corps, ce qui conduit à un stockage excessif dans divers organes, principalement le foie, le cœur et le pancréas. Le terme « hémochromatose » provient du grec « haima » (sang) et « chroma » (couleur), en référence à la coloration foncée des organes due à l’accumulation de fer.

L’hémochromatose a été décrite pour la première fois en 1865 par le médecin allemand Armand Trousseau. Ce n’est qu’au 20e siècle que les recherches génétiques ont permis de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à la maladie.

Physiologie :

L’hémochromatose se manifeste par une mutation génétique qui perturbe la régulation de l’absorption du fer dans l’intestin. Le gène responsable de cette condition est situé sur le chromosome 6, appelé HFE. Cette mutation, souvent liée au gène C282Y, conduit à une absorption excessive de fer, que le corps ne parvient pas à éliminer efficacement. En conséquence, le fer s’accumule dans divers tissus, notamment dans le foie, ce qui peut entraîner des complications graves telles que la cirrhose, l’insuffisance cardiaque et le diabète.

Pharmacopée et traitement :

Le traitement de l’hémochromatose repose principalement sur le saignement thérapeutique ou phlébotomie, qui consiste à retirer régulièrement du sang pour réduire les niveaux de fer dans l’organisme. D’autres traitements peuvent inclure des chélateurs de fer (comme la deferoxamine), qui aident à éliminer le fer en excès. Il n’existe actuellement aucun traitement basé sur des plantes médicinales pour guérir l’hémochromatose. Cependant, certaines recherches portent sur l’impact des plantes et des antioxydants pour réduire les effets secondaires des dépôts de fer.

  1. Artemisia annua (Artemisia sweet wormwood)

Historique :

L’Artemisia annua est une plante médicinale utilisée depuis des siècles, surtout en Chine, pour traiter la fièvre. Elle est particulièrement connue pour son rôle dans le traitement du paludisme. Le nom « Artemisia » provient de la déesse grecque Artemis, la déesse de la chasse, de la nature et des plantes médicinales, et « annua » fait référence à la plante vivace qui pousse chaque année.

L’utilisation d’Artemisia pour traiter la fièvre a été documentée dans les textes chinois anciens. Cependant, c’est dans les années 1970 que la recherche moderne a mis en évidence les propriétés antipaludiques de l’artémisinine, un composé extrait de la plante. Tu Youyou, une chercheuse chinoise, a remporté le prix Nobel de médecine en 2015 pour sa découverte de l’artémisinine, un composé utilisé dans le traitement du paludisme.

Physiologie et principes actifs :

L’élément clé d’Artemisia annua est l’artémisinine, un composé sesquiterpène lactone. Ce composé est très efficace pour tuer les parasites du paludisme en inhibant la production de radicaux libres qui endommagent les cellules des parasites.

L’artémisinine agit en se décomposant sous l’effet de l’acidité dans l’environnement du plasmodium (parasite du paludisme) et libère des radicaux libres, qui attaquent la membrane cellulaire des parasites. Cela conduit à leur destruction. De plus, l’artémisinine possède des propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et antimicrobiennes.

Pharmacopée et utilisation :

L’artémisinine et ses dérivés (comme l’artésunate et l’artéméther) sont largement utilisés dans la thérapie combinée contre le paludisme. Cependant, ces composés sont principalement utilisés dans le cadre de la médecine conventionnelle d’un traitement per os sur une cohorte « Cas témoin » les résultats sont symptomatiques mais qui résiste dans le temps et demande à être valider dans le cadre d’une étude plus large pour traiter l’hémochromatose. Notamment dans la gestion des niveaux de fer, a été bien documentée. (Études chinoises)

Comparaison entre l’Hémochromatose et Artemisia annua :

Hémochromatose :

Maladie génétique liée à une absorption excessive de fer.

Traitements conventionnels : phlébotomie (saignée), chélateurs de fer.

Pas de traitements à base de plantes efficaces pour réduire les niveaux de fer excessifs.

Artemisia annua :

Pas de lien direct avec le traitement de l’hémochromatose, mais pourrait avoir un rôle antioxydant ou anti-inflammatoire qui mérite d’être exploré dans un contexte de traitement complémentaire.

Conclusion

Une approche empirique qui donne des résultats cliniques probant au même tire que l’usage des sangsues ou des ventouses dans un cadre complémentaire avec d’autres traitements

 Une thèse de doctorat soutenue en 2022 a étudié les effets de la dihydroartémisinine (DHA), un dérivé de l’artémisinine, sur le métabolisme du fer et la ferroptose dans les leucémies aiguës myéloïdes. Cette étude a démontré que la DHA induit une mort cellulaire ferroptotique en augmentant le pool de fer intracellulaire, ce qui suggère une interaction entre l’artémisinine et le métabolisme du fer.

 Les études disponibles se concentrent davantage sur l’utilisation de l’artémisinine dans le traitement de son potentiel anticancéreux. Par exemple, une étude de 2004 a exploré comment l’ajout de fer ferreux augmente la cytotoxicité de l’artémisinine envers les cellules tumorales, renforçant ainsi son efficacité anticancéreuse.